LA DEVALORISATION
Interview de Philippe CHENUAUD par Nathalie LEFEVRE pour Radio Médecine Douce
Découvrez une interview passionnante sur la dévalorisation. Découvrez pourquoi nous pouvons nous dévaloriser et comment nous pouvons nous valoriser, retrouver de l’estime et de la confiance.
Transcription complète de l’interview :
Nathalie LEFEVRE : Alors, aujourd’hui, Philippe, avec vous, on aborde le thème de la dévalorisation. C’est un thème qui est de plus en plus présent. On sent que les gens sont de plus en plus dans un désamour d’eux-mêmes.
Alors, selon vous, d’où est-ce que ça vient ?
Philippe CHENUAUD : Alors, pour moi, d’après mon expérience, j’ai pu constater et je le vois régulièrement au travers de mes patients, qu’il y a des ancrages de dévalorisation depuis la tendre enfance, depuis même peut-être avant la naissance, parce que nous sommes d’abord, avant tout, des êtres affectifs. Nous existons par l’amour et la reconnaissance et chaque fois que cela va manquer, et bien nous allons ancrer de la dévalorisation, de la culpabilité, etc. Nous pourrons développer cela si vous voulez. Mais, ce qui est sûr, c’est que cela remonte à des chocs et des traumatismes émotionnels, qui vont se répéter s’ils ne sont pas réglés, au travers de l’éducation familiale, au niveau du milieu scolaire, dans la vie sociale.
Nous sommes aussi dans une vie sociale très compétitive, basée sur la compétition, donc qui créé aussi de la dévalorisation. Tout cela va, en fait sans cesse, accentuer ces ancrages de dévalorisation.
Donc, moi, quand j’ai des personnes en consultation, chaque fois, je constate ces ancrages de dévalorisation. Quand je remonte dans le passé, on retrouve des traumatismes. Quand on les a identifiés, on va les désamorcer, on va les désengrammer pour permettre à la personne de s’en libérer. Ça c’est un premier pas que je pourrai développer aussi si vous le voulez. Et puis, dans un second temps, on va aider la personne à se valoriser. Donc, c’est tout un processus, toute une rééducation, si je puis dire, pour apprendre à la personne à se valoriser, parce que l’on ne nous apprend pas à l’école ou ailleurs, à nous valoriser.
NL : Alors, selon vous, est-ce que l’on a besoin du regard des autres pour apprendre à s’aimer ?
PC : Alors, ça peut être utile le regard des autres. C’est bien de remarquer que quelqu’un nous renvoie du positif ou des compliments, mais cela ne suffit pas à mon avis. Comme vous le disiez tout à l’heure, nous sommes très autocritiques envers nous-même, parce qu’il y a vraiment des exigences éducatives, sociales, etc. qui conduisent à beaucoup d’autocritiques. Nous sommes plutôt dans le jugement personnel, auto jugement et le jugement d’autrui qu’autre chose. Nous ne sommes pas vraiment bienveillants avec nous-même.
Donc, c’est tout un cheminement, tout un apprentissage à faire, à ce niveau-là et le regard de l’autre ou des autres ne suffit pas, même s’il est compatissant, positif – ce qui sera très rare si l’on ne s’aime pas ou si l’on souffre de dévalorisation – parce que, vous le savez aussi bien que moi, nous attirons à nous ce que nous sommes.
Vous connaissez l’effet miroir et la loi d’attraction. Lorsque je ne m’aime pas, lorsque je me critique, je vais attirer de la critique, je vais attirer du jugement, je vais attirer du rabaissement, etc., c’est inévitable !
Donc, c’est bien de remarquer que, parfois, on nous dit des choses positives. Mais de toute façon, quand on est en dévalorisation, on ne le remarque même plus, on ne le remarque même pas. Et puis, comme je viens de dire, ce sont plutôt des regards négatifs qui sont portés sur nous.
Donc, le but – et c’est ce que j’apprends, moi, dans mon coaching, dans mon accompagnement auprès de mes patients pour se valoriser – c’est vraiment d’apprendre à porter un regard positif sur soi, sur sa vie, sur ce que l’on est, sur notre vie passée, sur notre vie présente et sur la personne que l’on est. En fait, apprendre à la personne à reconnaître sa beauté intérieure. Et nous avons tous une beauté intérieure, nous avons tous des qualités, nous avons tous des compétences, des savoir-faire… Simplement, quand on est en dévalorisation, tout cela, on ne le voit plus. On l’a perdu de vue et de l’esprit, on en n’a plus conscience.
Et moi, j’ai vu dans mon cabinet, des gens qui étaient très compétents mais qui étaient dans une dévalorisation extrême suite à une perte d’emploi, par exemple, ou à une rupture affective, alors qu’ils étaient très bons, très forts, mais ils ne le voyaient plus. Donc, il faut réapprendre à ces personnes-là par des processus.
J’utilise beaucoup l’écriture pour apprendre à la personne à voir le positif de sa vie passée, à voir les succès passés, à reconnaître ses compétences, à reconnaître sa valeur, à reconnaître toutes ses qualités, tout ce qui est bon chez elle. Et ça, c’est un processus qui se fait sur des mois et des mois et des mois. Et progressivement, la personne change de regard sur elle et sur sa vie et va enfin retrouver de la confiance qu’elle avait totalement perdue.
Donc, c’est inverser ce processus parce que ce processus, il est vraiment subjectif. Tout n’est que subjectif et que relatif. Et si je change de lunettes et que je prends mes lunettes positives, c’est-à-dire que je regarde ma vie autrement que de la voir vide, et si je la vois pleine, c’est-à-dire si je vois le verre à moitié plein, si je vois tout ce qui a été positif, tout ce que j’ai déjà fait de bien et mes qualités, mes compétences, progressivement, par des exercices écrits, par des exercices de relaxations visualisations positives, j’intègre ces nouvelles données et je retrouve de l’estime de moi et de la confiance.
NL : L’idée, finalement, c’est qu’avec l’écrit, on prend un petit peu du recul et on comprend mieux la vision que l’on a de soi ?
PC : L’écrit, oui, cela permet de prendre du recul, effectivement. Et puis, cela permet de mieux intégrer. Je dis toujours qu’écrire, c’est 50 % du chemin. Donc, lorsque l’on écrit – et j’enseigne cela dans mes coachings – quand on veut atteindre un objectif par exemple, c’est vraiment important de l’écrire, c’est vraiment important de l’imaginer avec des images, de le visualiser.
Et là, c’est pareil ! C’est vraiment important, quand quelqu’un écrit ses qualités, quand quelqu’un écrit ses compétences, quand quelqu’un va écrire tous les points positifs de son existence depuis le début, depuis sa naissance et qu’il va se rendre compte, finalement, par l’écriture et avec du recul, « et bien, ma vie n’est pas si mal que cela. J’avais oublié qu’elle était bien ma vie ! ». Et donc l’écriture, cela permet la moitié du chemin et cela permet une première prise de conscience.
Et puis, les 50 % restants, dans ma pratique, c’est d’utiliser les techniques de sophrologie, c’est-à-dire de relaxations visualisations positives pour amener la personne à revivre des événements positifs, des succès, etc. – c’est ce que j’appelle des ressources – pour la ré-ancrer dans ses ressources positives. Et c’est vrai que cela, ce sont les 50 % restants.
Quand quelqu’un pratique ce genre de relaxations visualisations positives par rapport à des succès, par exemple, qu’elle a déjà eu dans le passé, et bien, elle est redynamisée ! En sophrologie, on appelle cela des relaxations dynamiques. Elle est dynamisée et elle retrouve vraiment confiance. Et cela change.
J’ai vu des personnes qui étaient, passez-moi l’expression, « au fond du trou » et qui, presque du jour au lendemain, par la sophrologie, par tout ce que je suis en train de vous dire, ont désamorcé des traumatismes du passé, parce que cela, c’est important. Et en même temps, par la valorisation et par l’intégration, par des relaxations visualisations positives, en revoyant des succès passés, ont retrouvé presque spontanément de la confiance, et parfois il faut, cela dépend, parfois il faut quelques jours, pour d’autres quelques semaines et pour d’autres plusieurs mois, bien sûr, cela dépend du passif.
Il y a des personnes qui ont changé du tout au tout, grâce à ce type de travail là. Excusez-moi si j’insiste, la relaxation visualisation positive, c’est-à-dire, le travail avec l’inconscient – cela rejoint également l’hypnose que je pratique – permet vraiment d’ancrer des valeurs positives comme des succès dans un processus de valorisation.
NL : Alors, est-ce qu’il est nécessaire de retourner vers des moments de son passé qui ont justement poussé la personne à perdre, au fur et à mesure, l’amour qu’elle avait d’elle-même ?
PC : Oui, absolument. C’est ce que j’appelle la voie de l’introspection. C’est-à-dire que j’amène la personne à voir, dans son passé, ce qui la dérange. Et notamment, par rapport à l’estime de soi, par rapport à la dévalorisation, d’aller trouver, d’aller chercher – je suis là pour l’accompagner – des événements qui l’ont amenée vraiment à perdre confiance en elle, à perdre totalement l’estime d’elle-même, à avoir des sentiments négatifs comme « je suis nulle, je ne suis pas capable, je ne vaux rien, je n’y arriverai jamais, etc. ».
Donc, identifier ce type d’évènements-là, et quand on les a identifiés, on peut vraiment les désamorcer. Là, je pratique l’EFT – c’est un de mes outils de coaching – c’est-à-dire l’EFT c’est « Emotional Freedom Technical », technique de libération des émotions qui est une technique énergétique et qui permet vraiment, en quelques séances, de libérer la personne de son traumatisme et de la reprogrammer aussi en positif derrière.
Par exemple, j’ai eu une personne qui avait vécu une réflexion de son professeur qui, pour nous, pourrait nous paraître anodine, mais pour elle, c’était vraiment la honte par rapport à tous les autres élèves. Et cela l’avait marquée et quand elle en a reparlé, elle en a pleuré.
Et on a travaillé cela avec les techniques que j’utilise et lorsque je l’ai remise en situation à la fin de la séance, elle n’avait plus l’impact émotionnel. Alors, cela a permis vraiment de désamorcer ce traumatisme qui, en fait, lui donnait un sentiment d’incapacité et que, de toute façon, les autres étaient meilleurs qu’elle, et qu’elle, de toute façon, elle devait passer au deuxième ou dixième plan.
Donc, voilà, c’est ce genre de travail que je fais avec mes patients.
NL : Est-ce qu’il vous arrive d’avoir des gens qui, finalement, ont simplement un regard critique vis-à-vis d’eux-mêmes mais qui ont pu avoir une enfance « très heureuse », on les a poussés à aller de l’avant et justement à avoir confiance en eux ?
Est-ce que ça peut venir juste de soi, en fait, la dévalorisation ?
PC : Moi, j’ai toujours relié la dévalorisation à des événements spécifiques. C’est vrai que le cadre que vous me citez, je ne l’ai pas rencontré. Si quelqu’un est dans un processus de valorisation, si on lui a appris cela, si les parents étaient là en lui disant « oui, tu as eu dix ou douze sur vingt, c’est déjà très bien ! » au lieu de lui dire « tu pourrais faire mieux ! ». Si vraiment, cette personne a été valorisée, elle est dans cette dynamique-là. Par contre, il peut y avoir des évènements, on peut en vivre tous, -encore une fois, on est dans un monde très compétitif, qui fait qu’à un moment donné, une rupture affective, une séparation, une perte d’emploi, un échec professionnel, etc., peut nous faire perdre confiance subitement ou, si cela se répète et qu’on ne règle pas cela.
Donc effectivement, là, nous avons des outils pour accompagner ces personnes-là, comme je vous le disais. Mais de toute façon, moi, ce que je constate dans ma pratique –alors, peut-être que je ne suis pas très objectif parce que je reçois toujours des personnes qui ont des difficultés- mais il est vrai que, dans tous les cas, il y a énormément d’autocritique, de dévalorisation. Mais je côtoie aussi beaucoup de monde. J’ai un réseau relationnel qui est assez important et je m’aperçois que, dans le discours, dans ce que je reçois, dans différents échanges, par messagerie mail ou autre, il y a quand même beaucoup d’autocritiques.
C’est pour cela que je base mon coaching, mon accompagnement sur l’estime de soi. Pour moi, c’est le cœur de tout et je dis dans mes cours que l’amour –je ne vais pas démontrer cela à qui que ce soit- mais l’amour est au centre de tout et c’est vraiment important de retrouver d’abord l’amour de soi pour retrouver aussi un équilibre affectif par ailleurs, au niveau relationnel, pour trouver un équilibre social. Donc, pour moi, c’est fondamental.
Je fais le constat suivant. C’est que beaucoup, beaucoup de personnes souffrent vraiment d’estime d’elle-même et sont vraiment dans le jugement. Et il n’y a pas pire que le jugement et surtout le jugement tourné vers soi.
NL : Alors, est-ce que les complexes physiques sont une problématique que vous avez l’habitude de côtoyer ?
PC : Alors les complexes physiques, oui, ça induit la dévalorisation bien sûr parce que l’on retrouve ici des processus de comparaison. La société nous renvoie toujours des standards, des standards de ligne, de poids, des standards sociaux, des standards professionnels, des standards de succès, des standards de réussite et le physique n’y échappe pas, n’échappe pas à ce type de standards.
Donc, voilà, parce qu’en plus, nous sommes bombardés par les médias de ces différents types de standards. Nous devons vraiment tous être comme le modèle qu’on nous montre dans les médias. Malheureusement –enfin malheureusement, ou heureusement plutôt je crois !- nous ne sommes pas comme ces standards-là et tant mieux. Nous sommes ce que nous sommes. Et le but du jeu, c’est d’apprendre à nous accepter comme nous sommes.
C’est le but de mon coaching. C’est vraiment d’amener la personne à voir justement ses pleins et même s’il y a des problèmes physiques, même s’il y a un handicap ou même s’il y a trop de poids, il y a dans cette dimension-là une beauté, une beauté physique et une beauté aussi intérieure. Et c’est vrai que quand la personne commence à s’aimer, déjà intérieurement, à travers déjà des compétences qu’elle a et qu’elle exerce, et bien l’acceptation commence à venir, et l’acceptation des problèmes physiques commence à venir. Après, il y a aussi un travail plus spécifique par rapport au corps, par des exercices corporels spécifiques, comme apprendre à la personne, tout simplement à savoir toucher son corps, à savoir l’apprécier dans sa forme, par le toucher par exemple. Cela est un genre d’exercice que l’on peut donner par exemple mais il y en a d’autres.
Donc, voilà ! Pour ce genre de problème-là, on est aussi dans le même processus. Pour moi, le plus important est d’amener la personne à changer de regard au niveau de beaucoup de choses, de l’amener à voir tout ce qui est déjà bien dans sa vie, à différents niveaux, pour mieux accepter ce qui peut lui poser problème actuellement.
NL : Et finalement, ce que vous faîtes, c’est presque un déconditionnement de l’image qu’elle a eu d’elle-même pendant des années ?
PC : Oui, c’est exactement cela. J’aime bien ce mot « déconditionnement ». J’utilise un autre mot qui est déprogrammation. Nous n’arrêtons pas de nous programmer. Nous nous sommes programmés parce que nous avons accepté certains schémas extérieurs, familiaux, éducatifs, etc. Nous avons accepté pour nous, nous avons cru certaines choses. Et puis nous croyons aussi -encore une fois, nous sommes bombardés par beaucoup d’informations et parfois, nous croyons que tout ce que l’on entend, finalement, c’est vrai.
Et voilà, vraiment il y a de la programmation, de l’auto-programmation, du conditionnement, et le but, vraiment, c’est de changer de regard. Effectivement, d’identifier les croyances limitatives et d’aller vers des croyances plus expansives, de les transformer aussi. Ça fait partie aussi du coaching de travailler sur les croyances.
Donc, effectivement, voilà, déprogrammation par rapport aux traumatismes passés, déprogrammation par rapport aux croyances limitatives, négatives, etc. Et puis reprogrammation derrière en portant un regard positif sur soi, sur sa vie, sur ses valeurs, sur ses compétences, sur ses qualités, etc. Et puis aussi, par ce que j’ai dit tout-à-l’heure, l’utilisation de l’hypnose, de relaxation visualisation positive ou sophrologie, techniques qui permettent d’accéder, de programmer, de reprogrammer l’inconscient.
NL : Alors, est-ce que les gens que vous recevez se placent aussi un peu comme des victimes ?
PC : Oui, cela aussi c’est quelque chose que je retrouve assez régulièrement.
Mais justement, pour moi, un bon coaching, c’est d’apprendre à la personne à devenir autonome et à sortir de ce positionnement de victime. C’est-à-dire qu’il ne peut pas y avoir de guérison totale, à quelque niveau que ce soit, physique ou psychologique, si la personne vraiment, ne sort pas de ce positionnement de victime parce que, si elle pense que c’est la faute de mes parents, de ceci, de cela, du professeur, de l’éducation, de la société, etc…, elle ne pourra jamais s’en sortir. Donc, elle doit comprendre et là, je vais beaucoup plus loin dans mon accompagnement. Moi, je dis toujours à la personne « Vous savez, tout ce que vous avez vécu, c’est un miroir de ce que vous êtes ». Alors, ce n’est peut-être pas toujours facile d’accepter, mais c’est vraiment pour l’amener à se responsabiliser, pas du tout pour se culpabiliser mais juste pour la libérer en fait, pour lui permettre d’accéder à son pouvoir intérieur. C’est-à-dire que si ce que je vis est un miroir de ce que je suis, si je change ce que je suis, je peux changer ma vie.
Donc, c’est ce processus-là. Et je dis, ce n’est ni bien, ni mal si j’ai rencontré de la dévalorisation, si on m’a rabaissé, etc. C’est que moi-même, j’avais un sentiment, quelque part, négatif vis-à-vis de moi, de nullité vis-à-vis de moi. Donc, ça me permet d’en prendre conscience et je dois effectivement changer de regard vis-à-vis de moi. Apprendre, effectivement, à poser un regard positif et bienveillant sur moi et à partir de là, je vais changer ma réalité.
Donc, voilà ! Moi, j’amène les personnes à être vraiment responsables à 100 % et le but aussi de mon accompagnement, de mon coaching, c’est de donner des outils que la personne va pouvoir aussi utiliser chez elle, comme l’EFT par exemple, ou des séances de relaxation visualisation positive pour vraiment se prendre en main, se prendre en charge et qu’elle puisse se dire maintenant, c’est moi qui doit travailler sur moi, c’est moi qui doit prendre conscience de mes croyances limitatives, c’est moi qui doit prendre conscience de mes pensées négatives vis-à-vis de moi, que j’ai tous les jours, etc., de mes schémas ou scénarios négatifs que je me fais et je dois les changer. Voilà !
Et c’est ce que j’enseigne à travers aussi l’accompagnement par rapport à la gestion de la pensée parce que nos pensées créent notre réalité.
Donc voilà, pour répondre à votre question, j’aide dans mon coaching les personnes à sortir de leur situation de victime, en fait, dans laquelle elles croient être.
NL : Oui, et puis, finalement, comme vous le disiez aussi, ça fait écho à un ressenti intérieur et que, peut-être, les expériences que ces gens vivent ne sont pas là par hasard et vont leur permettre d’avancer par la suite ?
PC : Absolument, absolument !
Dans mon coaching, je dis « Nous sommes des élèves de la vie et toute expérience est là pour nous apprendre et si nous nous positionnons en élève et que nous cherchons à tirer la leçon de toute expérience, alors la vie est merveilleuse ». Parce que chaque expérience, même des expériences traumatiques –et moi je sais de quoi je parle ! Je ne suis pas là pour parler de moi aujourd’hui, mais j’ai vécu une enfance difficile, donc je sais de quoi je parle. Mais, même cette situation-là, si je n’avais pas vécu cette situation, je ne sais pas si je serai ce que je suis aujourd’hui.
Donc, parmi les situations douloureuses et en sortant d’une position de victime ou de jugement ou de culpabilité ou même de rancœur, par exemple, envers les autres, et bien j’ai pu me sauver moi-même, c’est-à-dire que j’ai pu transformer cela en positif et en faire une force.
Donc, toute expérience, en fait, est là pour nous apprendre et quelle est la leçon de vie, l’enseignement, la force que je peux tirer de cela ? Et je répète, même les expériences les plus douloureuses. De toute façon, j’ai tiré et nous tirons les leçons les plus importantes des expériences les plus douloureuses à condition de se positionner comme un élève et de vouloir tirer les leçons et de ne pas se positionner comme une victime parce que, sinon là, nous ne tirons aucune leçon.
NL : Alors, en tout cas, c’est un beau métier que vous exercez, Philippe. Mener les gens vers un amour plus profond intérieur et à la fois extérieur d’eux-mêmes, je pense que c’est quelque chose qui doit aussi vous rendre heureux au quotidien, quand vous voyez les gens évoluer, changer ?
PC : Absolument ! Merci de cette question parce que je dis toujours, c’est le cadeau, le cadeau de tout cela. Pour moi, c’est le plus beau cadeau.
Quand je vois la personne qui va mieux, qui retrouve confiance, qui a du succès, etc., etc. Pour moi voilà, le travail est fait, le cadeau il est là. J’ai des retours positifs régulièrement, notamment aussi sur mon site et c’est vrai que c’est le cadeau de tous les jours.
Pour moi, je sais que j’ai accompli ce que je devais accomplir et voilà, c’est de redonner de l’autonomie à la personne, lui permettre enfin d’être bien avec elle-même, d’avoir un bon rapport à elle-même et, finalement, à partir de là, d’avoir plus de succès, succès au sens large du terme, plus de réussite dans sa vie parce qu’elle est bien avec elle, alors c’est magnifique !
D’ailleurs, je souligne au passage qu’effectivement, on ne peut pas avoir de réussite dans sa vie si on ne s’aime pas soi-même, si on n’a pas d’estime de soi, si on n’a pas de confiance en soi, grâce à l’estime de soi.
Merci pour cette question, le cadeau il est là !
NL : Alors, Philippe, on peut vous retrouver sur un site internet, est-ce que vous pourrez nous donner l’adresse ?
PC : https://coaching-en-or.com
Sur ce site, j’offre pendant six mois un coaching gratuitement qui est uniquement centré sur l’estime de soi. Il y a neuf cours centrés sur l’estime de soi parce que, pour moi, c’est ce qui me tient à cœur, c’est le plus important. Je sais que c’est la base. Sans cela, il n’y a pas de succès possible par la suite, il n’y a pas de bien-être possible, il n’y a pas même de santé meilleure possible après.
Donc vraiment, j’offre des ressources, des articles chaque semaine et des ressources audio et vidéo sur ce site.
NL : Alors, pour les auditeurs qui voudraient vous contacter et venir vous consulter, où est-ce que vous êtes déjà ?
PC : Je vis en Suisse, entre Lausanne et Berne. Je suis français d’origine mais je vis en Suisse depuis quelques années.
On peut me contacter soit via le site, soit je peux aussi laisser mon numéro de téléphone. Je peux consulter aussi à distance. Je le fais régulièrement.
Hier, j’avais une consultation avec une personne qui vit à Paris et je vais travailler avec elle via Skype, via la vidéo, via internet. Je fais des consultations via des outils internet.
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